Kazaa aussi légal qu'un magnétoscope?

C’est ce qu’un juge néerlandais a décidé. L’avocat gagnant a déclaré :

« On peut utiliser Kazaa pour enfreindre les droits d’auteur, mais aussi pour échanger des fichiers non protégés par les droits d’auteur (oeuvres du domaine public, créations amateurs, ndlr). Et l’éditeur du logiciel ne peut être tenu pour responsable des infractions commises par ses utilisateurs. On peut comparer Kazaa à un magnétoscope, qui permet d’enregistrer tout ce qui passe à la télé. Dans certains cas, c’est une atteinte aux droits d’auteur, par exemple si vous en faites commerce, mais vous pouvez aussi l’utiliser pour des usages légaux »

On n’interdit pas les voitures, malgré les millions de morts sur les routes …

« La première réaction de toutes les industries face à de nouvelles technologies est toujours de dire non, parce qu’elles craignent pour leur marché. Et une fois qu’elles s’approprient la technologie, elles parviennent à gagner de l’argent grâce à elle. Un bon exemple est le procès intenté par l’industrie du cinéma aux premiers magnétoscopes aux Etats-Unis au début des années 80. Jack Valenti, le patron de la MPAA (le syndicat des majors d’Hollywood, ndlr), avait déclaré au Congrès américain que cette machine était à l’industrie du cinéma ce que l’étrangleur de Boston, le célèbre tueur en série, était aux femmes seules chez elles. Il espérait convaincre les parlementaires de le rendre illégal. Aujourd’hui, on a dû mal à imaginer que tous ces débats ont eu lieu. »

Les majors du disque font exactement pareil aujourd’hui : au lieu de proposer une offre payante, elles réagissent de la meme facon.

« comment collecter l’argent ?
C’est la question à 1 million d’euros. Plusieurs personnes peuvent être mises à contribution : le fabricant du logiciel d’échange, comme Kazaa, en l’incitant à faire payer son logiciel, une partie de cette somme irait aux auteurs et aux maisons de disques ; les fournisseurs d’accès à l’Internet, en prélevant par exemple 20 % sur les abonnements aux connexions à haut débit (comme l’ADSL, ndlr). »

Ceux qui habitent à coté d’un cinéma peuvent y aller à volonté pour 15 euros par mois. Pourquoi les internautes ne pourraient-t-il pas faire de meme ? On paye en plus déja la taxe sur les CDR, les cassettes vidéo, les baladeurs vidéo …

En tous cas, si je dois déménager, à choisir entre un internet filtré et censuré et un pays intelligent, je sais où j’irais …

Il y en a qui ferait mieux d’en prendre de la graine …

Publié le
Catégorisé comme ACTUS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.